Lorgues
Chapelle St François

La chapelle St-François par Louis Nardin, 1987.

Elle fut créée par la confrérie des Pénitents Gris.
Autrefois, les oeuvres humanitaires et sociales étaient accomplies par des associations privées, et en particulier, par des organisations à caractère religieux.

C'est ainsi qu'à Lorgues, au 17 éme siècle , existaient deux confréries d'hommes, les Pénitents Blancs et les Pénitents Gris, qui aidaient les pauvres, secouraient les malades et assuraient le transport des défunts à leur lieu de sépulture. La chapelle Saint-françois était celle de la Confrérie des Pénitents Gris.
A ses débuts, cette confrérie composée de 24 membres se rassembla en la Chapelle de Saint-Honorat, mais bientôt son nombre de membres augmenta et les Pénitents décidèrent de construire une autre chapelle plus grande; ce fut Saint-François, dédiée à leur patron, édifiéee 1633.

De 1660 à 1668 elle fut fermée sur ordre de l'évêque, Monseigneur Belay, à la suite d'un différent, et devint un magasin à fourrage pour les fournisseurs de l'armée: cette utilisation provoqua évidemment de gros dommages...

En 1668, les Pénitents gris la réoccupèrent et la réparèrent. Elle fut embellie, en particulier grâce à de belles stalles que l'on y voit encore de nos jours; mais hélas d'autres belles choses disparurent.

En effet, en 1792, elle fut saisie par la Révolution comme tous les biens d'Église et vendue aux enchères. Un bourgeois lorguais, Jean-Louis Combe l'acheta pour 552 livres mais, malheureusement, pour récupérer cet argent, il vendit un beau grillage et une porte en fer fermant le choeur et nommée la "bancade", qui s'élevait presqu'à la hauteur de la tribune, ainsi que la Sainte Table en fer sur les portes de laquelle le serrurier avait dessiné l'image de Notre-Dame des sept Douleurs. L'orgue lui aussi disparu, mais on ne sais quand !

En 1804, la confrérie des Pénitents Gris fut reconstituée et se réunit à nouveau en la chapelle Saint-François. Madame Combe, née Roux, étant veuve, la céda au frère Philippe Mourre, recteur des Pénitents Gris et au frère Hercule-Marius Régnier, administrateur de l'Hospice, moyennant une rente annuelle de 150 frs payable moitié par l'Hospice et moitié par la Confrérie.

Le nombre des pénitents, tant Gris que Blancs, avait bien diminué - et leur zèle en avait fait de même ! - de telle sorte que l'évêque, sur demande du curé de la paroisse, Mr de Villeneuve, décida de les réunir en une seule confrérie apellée " des Pénitents-Frères de la Miséricorde " et leur assigna comme lieu de réunion la chapelle de la Trinité. ( Celle-ci fut démolie en 1955 en raison de sa vétustée, après que la Mairie en eut vendu en 1923 les éléments de valeur: porte, pierres de taille, cloche, etc...).

La décision de l'évêché mécontenta tout le monde et vers 1812 les Pénitents gris reprirent leurs réunions en la chapelle Saint-François. A cette époque, ils étaient au nombre de 80.

Mais peu à peu, à nouveau, leur zèle diminua, particulièrement pour le transport des morts vers leur sépulture. Vers 1875 ils n'étaient plus que 45 dont certains étaient des enfants d'une douzaine d'années! la confrèrie ne fit plus parler d'elle à partir de 1879 !

Actuellement, la chapelle Saint-François, reliée à la maison de Retraite - ex hospice - continue à être desservie comme toutes les autres chapelles par le Curé de la Paroisse; une messe y est célébrée tout les mardis à 9 heures.


 

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